ils ont fait plus que tenir le choc
Tous ceux qui s’attendaient à une ruée lyonnaise sur les buts de Charles Itandje, dès l’entame de match, n’en ont presque pas cru leurs yeux. Privés de Leroy et Diarra, les Artésiens débutaient la rencontre de la meilleure des manières qu’il soit : en allant visiter le camp rhôdanien. Daniel Cousin passa tout près du but d’entrée (2 ème) avant de voir finalement Adama Coulibaly réussir à placer sa tête piquée hors de portée de Grégory Coupet (0-1, 6ème ). Sur l’action, Demont avait encore une fois déposé le cuir sur le crâne de l’un de ses coéquipiers. Trois jours après Aruna Dindane à Strasbourg, c’était donc au tour du défenseur malien du Racing de profiter du caviar de l’ancien Ajaccien. Ce but assomma d’abord Gerland et la colonie de 342 supporters lensois pouvait entonner fièrement les chants à la gloire du Racing. Tiago réveilla un peu ses coéquipiers mais sa tête toucha du bois (12 ème). Cacapa plaça à nouveau la défense lensoise en situation délicate mais rien de bien convainquant pour le prétendant numéro un au titre de Champion de France 2005. Aruna Dindane, excellent ce soir, continuait de faire mal à Berthod et consort. Son festival de la 22 ème minute méritait une bien meilleure issue que cette main ferme du gardien lyonnais. Jussiê faillit parvenir à ne pas faire regretter cette action mais son tir acheva sa course sur le poteau de Coupet (29 ème). Lens avait laissé passer sa chance. Après quelques alertes signées Fred (34 ème) et Govou (35 ème), l’OL revenait à la marque au moment où il le méritait le plus. La frappe de Tiago était détournée par Hilton et trompait Itandje (1-1, 38 ème). Au terme de cinq dernières minutes très pénibles pour la bande à Keita, les deux équipes pouvaient s’en aller se reposer aux vestiaires.
le real aurait aimé...
A leurs retours, les 22 acteurs reprirent leurs rôles initialement proposés et évitèrent les improvisations constatées en première période. Lyon dans le rôle du mort de faim et Lens dans celui du petit qui essaie de colmater les brèches. Juninho titilla une première fois Itandje sur coup franc (46 ème). Fred parabola une tête qui tomba, fort heureusement, du mauvais côté du poteau lensois (52 ème). Les Sang et Or laissèrent passer l’orage et cherchèrent même l’éclaircie sur des tentatives lointaines de Keita (57 ème) Jussiê (59 ème) et Barul (65 ème). Du côté lensois, la deuxième mi-temps jouée en infériorité numérique à Strasbourg commençait à se faire sérieusement sentir. A cela, Gérard Houillier ajouta une pincée de Carew (72 ème) et un zest de Wiltord (79 ème). Les derniers instants allaient donc être épiques pour un onze artésien héroïque. Tiago voulut rendre sa soirée encore plus prolifique mais il trouva Itandje sur la route au doublé (83 ème). Juninho, vexé de ne pas avoir marqué face au portier lensois ce soir alors que celui-ci lui réussit traditionnellement bien, essaya une frappe flottante. Le grand Charles gagna son duel (88 ème). Tout au bout de la nuit, Daniel Cousin voyait l’opportunité de ramenr trois points magiques dans les soutes à bagages. Mais son tir écrasé fila à côté des cages de Coupet (92 ème). On en resterait donc là de ce très bon match de Ligue 1 où le Racing Club de Lens a tenu tête à l’Olympique Lyonnais. Ce soir, la bonne affaire est Sang et Or. Bravo aux joueurs de Francis Gillot pour ce petit exploit. Un petit exploit que le Real de Madrid aurait bien aimé réaliser il y a une semaine dans cette même enceinte de Gerland…